« Oui mais pas avec tout le monde » aurait répondu Pierre Desproges. Ce n’est pas du goût de tout le monde apparemment. J’ai appris récemment qu’il était interdit de représenter Dieu mais pas le prophète en Islam (comme dans les autres religions du livre). Il est donc tout à fait autorisé de représenter Mahomet ou Moïse ou Jésus. D’ailleurs, des « artistes » ne s’en privent pas.
Dans notre pays, il est possible de pisser sur le Christ et d'insulter le pape sans que personne ne trouve rien à redire (Christine Boutin mise à part). Toucher à l’islam est vous êtes un homme mort. Le problème n’est pas de savoir si le film « l’innocence des musulmans » est intéressant, il est navrant. Les caricatures de Charlie sont de très mauvais goût également. Mais est-il pour autant normal d’assister à de tels drames dans le monde pour un film d’une médiocrité pareille ?
Nous avons en France la chance d’être libres. D’avoir pour seule limite à la liberté d’expression, la loi. Les religions peuvent donc être librement critiquées ou moquées, si ces critiques ne sont pas stigmatisantes. Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux a très bien résumé la situation : il faut résister à l’esprit complotiste et victimaire. Les musulmans de France ont, dans leur très grande majorité, laissés couler ce film et ces caricatures. Une petite minorité d’agités, de divers courants, testent la République et ses valeurs. Ce fut le cas samedi dernier place de la Concorde où quelques dizaines de personnes ont cordialement appelés à égorger les « yahud ». En plein Paris, en 2012, devant des CRS.
C’est cette minorité d’agités du bulbe que l’on peut nommer islamistes qu’il faut mettre hors d’état de nuire.