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  • : Le blog Changeons-Champs
  • : Bienvenue à vous ! Ce blog est né en décembre 2006 d'une initiative personnelle visant à relater l'actualité de la commune. Il présente donc ma vision des choses sur notre environnement, mais il a aussi comme portée de faire naitre un débat d'idées entre internautes.
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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 20:51

Le style a changé, il était temps. Les discussions commencent, en esperant que les partenaires sociaux soient responsables, que le gouvernement écoute sans pour autant reculer devant la premiere manifestation. Le pays a besoin de reformes profondes, cela passera par la négociation si le gouvernement trouve en face des syndicats responsables et non dogmatiques. La CFDT a fait preuve de courage lors de la réforme des retraites, je crois que Mr Chereque est un homme qui défend des valeurs mais avec un pragmatisme certain.

 Comme le souligne Christophe Barbier, un nouveau style de gouvernance n'offre à nous, mais rien de choquant dans la forme pour des regards étrangers. Le nouveau président doit continuer sur cette ligne, innover, surprendre et agir.

 

upture et ouverture sont donc aujourd'hui les deux mamelles du sarkozysme, comme labourage et pâturage furent celles de la France de Sully. La rupture est flagrante, dans le style d'abord. Indéfendable au lendemain du second tour, avec l'équipée du yacht Paloma, le comportement présidentiel est irréprochable depuis la prise de fonction de Nicolas Sarkozy: il tutoie ses ministres et bouscule les usages, décoince le protocole et dérouille la République. Et, s'il applaudit Chirac quittant l'Elysée, c'est aussi, on le sent bien, pour que tombe la poussière. C'est la révolution Sarkozy, une révolution qui s'appelle modernité. N'oublions pas, néanmoins, que l'allègre simplicité qui nous stupéfie aujourd'hui est depuis dix ans une banalité outre-Manche. Si le président semble avoir une conception gymnique de «l'exercice» du pouvoir, s'il court sans cesse, c'est parce que le pays est en retard. Sarkozy n'innove pas, il rattrape.

La rupture est sensible, aussi et surtout, dans les nouveaux découpages gouvernementaux, donc administratifs. Les coutures de l'Etat craquent sous les ciseaux des 15 ministres. Puisse son scaphandre plombé tomber en lambeaux! Si la fonction publique tout entière ne fait sa mue, rupture rimera avec déconfiture. C'est aux résultats, et non aux effets d'annonce, qu'on jugera l'organisation sarkozyste. La rupture, ici, se joue au charbon, pas au perron; et tous les jours, pas en un seul matin de proclamation de gouvernement.

L'ouverture, elle, brille des mille paillettes de ses transfuges. Sans nul doute opportunistes, ils ne manquent pas néanmoins de courage, à brûler leurs vaisseaux pour travailler aujourd'hui avec leur ennemi d'hier. Leur échec serait leur perte, le ridicule en sus. Les Rubicon virent au Styx dès que le vent tourne. Ces transgressions ont aussi leur sincérité. Qui osera accuser Martin Hirsch de vendre son âme caritative pour un demi-maroquin? Malgré les sinuosités de son parcours, Bernard Kouchner dînerait-il avec le diable si sa longue cuillère ne trempait que dans un plat de lentilles? Et, si la gauche avait regardé l'économie avec les lunettes de la raison, Eric Besson camperait-il aujourd'hui en apostat socialiste? La pauvreté, l'internationalisme, l'entreprise: à traiter ces sujets par l'idéologie ou la langue de bois, le PS a poussé dans les bras de Nicolas Sarkozy électeurs, d'abord, élites, ensuite. C'est le vide de la gauche qui a permis l'ouverture de la droite.

Pour que cette ouverture éclair ne soit pas un bref entrebâillement, pour qu'elle ne se limite pas, selon le mot de Lionel Jospin, «au dépeçage et au débauchage», il faut qu'elle dépasse la composition du gouvernement pour en influencer l'action. Nicolas Sarkozy ne doit pas réformer les solidarités sans consulter la gauche, relancer l'Europe sans être attentif au centre, confronter la France aux périls du siècle sans réunir tout le monde. Il ne suffit pas d'écouter, il faut entendre. Une ouverture peut être jouée presto, il faut surtout qu'elle le soit sostenuto...

 

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commentaires

D
Si les syndicats etudiants se comportent de maniere aussi irresponsable qu'apres le 6 Mai, ca va etre dur de dialoguer. L'Unef sert les interets du PS et non ceux des étudiants ou du pays, c'est pour cela que le dialogue aura une limite si ces syndicats n'acceptent rien. Tout ce qui proviendra du nouveau gouvernement sera mauvais pour les syndicats, on peut déja prendre les paris
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L
Quoiqu'il en soit, il est certain que le vernis ne craquera pas les premiers jours. Je pense que c'est à la rentrée qu'on pourra commencer à tirer certains enseignements, quand un ensemble de réformes auront été entreprises.Enfin, pour parler de ce qui me concerne plus directement, je regrette que l'autonomie des universités soit envisagée en juillet, quand tous les concernés seront en vacances. J'espère que ce n'est pas l'augure d'une réforme sans concertation avec les syndicats étudiants...
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