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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 19:24
Nous quittons la vie politique locale pour revenir (malheureusement) à de la politique sur un sujet où il ne devrait pas y en avoir. Que peut-on avoir dans la tête pour boycotter des livres surtout lorsque l'on sait que la plupart des auteurs invités sont critiques vis à vis de l'Etat d'Israël. On assiste à des leçons sur les droits de l'Homme données par des pays comme l'Iran, l'Egypte et l'Arabie Saoudite, c'est pour dire... Je regrette que certains mélangent tout, confondent tout au nom d'une haine viscérale contre Israël.
La politique ne devrait pas s'inviter au Salon du Livre surtout lorsque l'on sait ce qu'elle a fait dans le passé...


Avant même d'ouvrir ses portes, jeudi 13 mars, le Salon du livre de Paris a été pris en otage. C'était prévisible : Israël en est, cette année, l'invité d'honneur, et cela suffit, plus que jamais, à déclencher les soupçons, les passions et les interdits, pour ne pas dire les fatwas.

Plusieurs pays arabes, qui sont pourtant tout sauf des champions de la liberté de penser et d'écrire, l'Organisation de la conférence islamique, pour qui l'existence même d'Israël est un sacrilège, mais aussi des éditeurs et écrivains de langue arabe, mais encore quelques écrivains israéliens et jusqu'à l'une des plumes les plus prestigieuses du supplément littéraire du quotidien israélien Haaretz, Benny Ziffer : de tous côtés, des voix se sont élevées pour appeler au boycottage de cette manifestation.

C'était inévitable, donc. On aura beau dire que c'est la littérature et les écrivains d'un pays et non ce pays lui-même qui sont traditionnellement les hôtes privilégiés du Salon, la distinction est trop ténue pour éviter les amalgames : en 2002, par exemple, alors que l'Italie était invitée, des incidents avaient éclaté lors de la visite de deux ministres du gouvernement Berlusconi.

En outre, la concordance de cette invitation avec le soixantième anniversaire de la création de l'Etat d'Israël - soulignée par la visite d'Etat en France du président israélien Shimon Pérès, qui devait inaugurer le Salon jeudi soir - ne pouvait que cristalliser un peu plus la colère des protestataires. Mais ceux-ci ne se seraient certainement pas montrés plus conciliants si ce Salon avait eu lieu une autre année. Enfin, le fait que tous les auteurs officiellement invités écrivent en hébreu aiguise un peu plus les tensions, puisqu'elle exclut les communautés israéliennes d'expression russe ou arabe.

Pour autant, cette prise en otage de la littérature par la politique est absurde et choquante. Quoi qu'il exprime du réel, le livre est d'abord l'expression d'une singularité individuelle. Aussi enraciné soit-il dans l'Histoire, l'écrivain est d'abord héraut de liberté, de rencontre et de partage. Boycotter les livres, voire récuser une langue, a toujours été l'arme des dictatures.

Et il est d'autant plus paradoxal - mais absolument logique pour les adversaires irréductibles d'Israël - de récuser ce Salon que la plupart des écrivains israéliens qui y participent sont parmi les avocats les plus forts de la cause d'un Etat palestinien viable et indépendant, à côté de l'Etat d'Israël. Cela ne les empêche pas d'être viscéralement attachés à leur pays et à leur langue. Mais tout autant à la paix. C'est cette paix, dans les livres comme sur le terrain, qui paraît malheureusement, plus que jamais, menacée par les partisans de la politique du pire.
Source : Le Monde

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commentaires

D
Je reviens du Salon du livre où après avoir attendu 1h pour rentrer en raison des contrôles de sécurité, un coup de fil anonyme faisait état d'un risque d'attentat...donc à peine rentré et immédiatement évacué. Voilà les moyens utilisés par certains pour empêcher l’expression de la littérature.   ·                                 Le Salon du livre de Paris dont Israël est l'invité d'honneur a fait l'objet d'une alerte à la bombe aujourd'hui, selon la préfecture de police, et a été évacué pendant près d'une heure, a constaté un journaliste de l'AFP.L'évacuation du Salon a débuté peu avant 17 heures, et les exposants ont été invités à regagner le bâtiment peu avant 18H.Les services de déminage sont arrivés sur les lieux, Porte de Versailles alors que le salon avait été entièrement évacué. Les visiteurs comme les exposants avaient été évacués non seulement du bâtiment où se tient le Salon mais aussi de l'enceinte du parc des expositions.D'importantes forces de police ont pris position autour du bâtiment.De nombreux visiteurs ont renoncé à retourner au salon plus tard dans la journée et ont quitté les lieux.Source: AFP
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M
Bwarff, le jour où il y aura en invité les pays du monde arabe, il y en aura quelques uns qui tireront la gueule et feront des remarques, mais il n'y aura jamais un tel tolé...Je ne comprends pas l'attitude des personnes appelant au boy-cott. C'est comme si les cinémas refusaient de diffuser des films américains parce qu'ils sont allés en Irak sous un faux prétexte... Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes, et l'attitude des boycotteurs me fait penser à un torchon bien sale... Certes, l'Etat d'Israel a fait des erreurs, et je ne suis pas forcément d'accord avec la politique menée à l'égard de la Palestine, mais les auteurs israeliens n'ont pas à en patir... Enfin bon... Il fallait s'y attendre!!!
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