Insécurité et dégradation à Champs-sur-marne

L'immeuble privé de courant
après un incendie dans le parking

Gilles CORDILLOT

Seize familles évacuées en pleine nuit, un bâtiment plongé dans l'obscurité, des personnes âgées sans ascenseur... C'est le bilan d'un incendie probablement d'origine criminelle qui a réveillé le square Gerfaut, dimanche, vers 5 heures. Dans ce secteur faisant partie du quartier des Deux Parcs, on ne se montre pas plus surpris que cela de cet énième incendie survenu au sous-sol et qui a causé des dégâts à plusieurs autres box.
Yves est ferrailleur. C'est lui qu'on appelle généralement pour évacuer les épaves de toutes sortes. " Ça va de la voiture que je dois parfois découper au réfrigérateur abandonné par son propriétaire en passant par le canapé devenu inutile. Depuis le début de l'année, j'ai déjà sorti 33 tonnes de déchets dans des immeubles tels que ceux-ci et, l'année dernière, j'ai remonté 18 voitures. Ça faisait des mois que je disais qu'il fallait ôter cette épave. On aurait dû m'écouter.

Le feu serait d'origine criminelle

Le feu aurait pris en quatre endroits bien distincts, se qui laisse peu de place pour un incendie d'origine accidentelle. " C'est d'abord une poubelle qui a flambé au bâtiment 23, explique le gardien. Puis un canapé au 25 avant la voiture entre le 7 et le 17, et enfin un conteneur au 16, square du Garenne. Les gens en ont ras le bol. "
Ce n'est pas la première fois en effet que les locataires doivent se lever en pleine nuit pour se rassembler en bas de leur immeuble, un bâtiment de cinq étages. " Quand comptez-vous rétablir l'électricité ? s'inquiète un homme d'une quarantaine d'années, habitant au 24, square Saint-Hubert sans ascenseur ni lumière, les personnes âgées risquent de tomber dans les escaliers. " Justement, on attend l'électricien d'une minute à l'autre. Mais, pour ce qui est de l'ascenseur, les locataires ne se font pas d'illusion : " Nous devrons certainement nous en passer pendant plusieurs semaines. " Hier matin, l'identité judiciaire était sur place. L'enquête a été confiée à la police de Noisiel.