La lecture du petit journal de Champs est toujours un grand moment. Je le déballe avec attention, scrute chaque page de ce mensuel récemment relooké, je me délecte devant les tournures ventant les mérites de l’action municipale et je commence à m’habituer aux diatribes anti-gouvernementale dans un journal local, payé par les campésiens.
Mais aujourd’hui, Maud Tallet va encore plus loin dans son mépris de la démocratie et de l’expression publique de l’opposition : elle se permet outre sa propagande habituelle de répondre sur l’encart des Verts au billet du groupe de l’opposition. Cela veut dire que le texte de chacun des partis politiques est lu et Madame la Duchesse se permet de répondre aux textes qui ne lui sont pas favorables.
Petit cas juridique à méditer :
Suite à une plainte déposée par l’opposition, la mairie de Montpellier a été enjointe par le tribunal administratif (TA Montpellier, 04.11.08, n° 0605594) à réserver la rubrique « tribune politique » du journal municipal de Montpellier « aux seuls élus n’appartenant pas à la majorité municipale ». Cette décision est assortie d’une astreinte de 1000 € par numéro de retard.
Le tribunal a fondé son jugement sur la loi du 27 février 2002 relative à la « démocratie de proximité » dans laquelle il était demandé que « tout bulletin d’information générale sur les réalisations et la gestion du conseil municipal, sous quelque forme que ce soit, devait réserver un espace à l’expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité municipale ».
Jean-Marc Maillot, maître de conférences à Montpellier I et avocat, qui a commenté le jugement, la décision du TA de Montpellier est logique : « le reste du journal municipal n’est qu’un plaidoyer pour l’action de ladite majorité municipale et relève de la seule plume de la majorité »